Et si vous achetiez dans le sud de la france ?

Le Sud-Est a tout pour plaire : soleil, mer, montagne, emplois, le tout à trois heures maximum de Paris en TGV. Autant d’atouts qui en font l’une des régions les plus prisées par les investisseurs et les Français en quête de changement

Sud-Est : l’Eldorado ensoleillé

 «Après le boulot, je fonce à la plage de mai à fin octobre », se félicite Eric. Ce jeune cadre supérieur a parié sur un nouvel emploi dans le Sud-Est, en quittant, avec femmes et enfants, son trois-pièces dans l’Est de Paris , pour une villa avec piscine tout près de la plage de Saint-Cyr-sur-Mer. Forcément, ça fait rêver. Et grimper les prix immobiliers : + 114 % en Pacaentre 2000 et 2006. La plus forte progression avec Rhône-Alpes (103 %), juste derrière l’Ile-de-France .
Car Paca et Rhône-Alpes sont idéalement desservies par le TGV qui met la Méditerranée et les pistes de ski à moins de trois heures de la capitale. Du coup, pour la seule région Paca, 10 % des habitants recensés en 2006 n’y vivaient pas en 2001. L’Ile-de-France contribue pour près de 60 % à cet excédent migratoire. Il n’est donc plus rare de voir certains micromarchés (quand ils affichent des critères de valorisation tels que la qualité de l’adresse, du bien, la proximité de la mer…) s’aligner sur les prix parisiens ou même les dépasser.

Les jeunes actifs réinvestissent les villes

Comme partout, le moteur des mouvements migratoires reste l’activité économique. Ce qui joue nettement en faveur du Sud-Est : la région Rhône-Alpes , déjà deuxième région française par la superficie et la population, se place dans le peloton de tête des grandes zones économiques européennes. Dans ce contexte dynamique où des milliers d’emplois vont être à pourvoir dans la prochaine décennie, les nouveaux arrivants sont jeunes. Plus des deux tiers ont moins de 40 ans et un sur deux est diplômé de l’enseignement supérieur.

Ils exportent avec eux leur concept de vie : un brin bobos, pas rebutés par les vieux immeubles, en quête de belles surfaces à personnaliser, et très friands du « tout piéton ». Et Lyon , grâce également à ses grands projets d’urbanisme, voit ses quartiers populaires désormais conquis. Dans le Midi, ils laissent aux retraités ou aux riches étrangers les petites villes de bord de mer, souvent hors de prix, et réinvestissent les centres-villes. Conséquence : les populations de Marseille , Nice ou  Toulonaugmentent après une traversée du désert dans les années 90… mais les prix aussi !

Sud-Ouest : le pays où il fait bon vivre

Le Sud-Ouest séduit surtout pour sa qualité de vie sous le soleil, attirant les retraités sur ses côtes et les actifs dans ses deux grandes capitales régionales. Une tendance qui devrait se confirmer grâce à l’amélioration des réseaux de transports.
Rugby, surf, cassoulet, foie gras, crus classés, vieilles pierres… Bien sûr vous êtes dans le Sud-Ouest. Un territoire longtemps réservé à ses habitants, ses expatriés de retour pour les grandes vacances et à quelques aficionados. Car avant les autoroutes A 10 et surtout A 20, avant le TGV, avant les compagnies low-cost, le Sud-Ouest, il fallait y aller !
Pourtant, depuis 1975, la croissance démographique de ce territoire entre causses, Atlantique et Pyrénées repose presque exclusivement sur l’excédent migratoire… La tendance devrait s’accentuer avec les baby-boomers en retraite qui s’installent principalement sur les côtes. Dans le bassin d’Arcachon , idéalement desservi par le TGV, arrivent aussi les Franciliens profitant du télétravail et des RTT, à côté de « people » lassés de Saint-Tropez. Les Landes , à l’abri de leur forêt domaniale, et la Côte basque sont toutes deux préservées d’un bétonnage excessif. Mais lorsque protection du littoral rime avec offre insuffisante, on peut parier sur des prix élevés.

Bordeaux, Toulouse : deux rivales attrayantes

Le Sud-Ouest, c’est aussi une économie dynamique tirée par deux locomotives : l’aéronautique/espace/systèmes embarqués et les biotechnologies/santé. Résultat : de plus en plus d’actifs viennent vivre à Toulouse et Bordeaux , poussant le marché à la hausse avec une augmentation des prix ininterrompue depuis 1998, et de plus de 50 % depuis 2001. Dans le match qui les oppose, Toulouse devance toujours Bordeaux , mais d’une courte tête.

Car la capitale de l’Aquitaine connaît un réel engouement. Elle a restauré ses quais, inauguré son tramway. Du coup, ses habitants renouent avec le centre-ville. Les Franciliens arrivent aussi, prêts à partager leur vie entre Bordeaux et Paris . Car, finalement, la Girondine jouit d’un sacré avantage : sa proximité de Paris grâce au TGV. Seulement trois heures pour rallier la capitale, contre plus de cinq heures pour la ville Rose. En attendant la construction d’une à ligne grande vitesse entre les deux métropoles régionales à l’horizon 2016, qui mettrait Toulouse à 3 h 06 de Paris et pourrait rendre encore plus proche ce Sud-Ouest déjà tant apprécié.